Pour garantir une bonne intégration de la démarche sur vos espaces verts ou vos territoires, nous vous conseillons de réfléchir ou anticiper les 5 questions suivantes :
1- Quels sont mes objectifs prioritaires ?
Souvent lié à la localisation de la ou des parcelle(s), l’éco-pâturage assure l’entretien des espaces verts et peut agir concrètement pour favoriser la convivialité, repenser le cadre de vie, sensibiliser à la préservation de la nature, développer des processus de labellisation et de certification, assurer une production alimentaire local, etc. Peut-être tout cela à la fois ! Dans ce cas, valider un programme d’éco-pâturage avec des axes de travail, des plans de pâturage et un calendrier d’actions semble judicieux.
2- Quels sont les éléments marquants de mon paysage, les habitats favorables à la biodiversité, les écosystèmes présents (sol, végétation arborée et herbacée, zone humide, faune et avifaune présente, etc.) ? Comment l’éco-pâturage s’insère dans ce milieu et quels sont les usages des lieux ?
3- Comment puis-je assurer le bien-être des animaux, la sécurité du troupeau et celle des riverains (choix des clôtures, nécessité d’équipements annexes, suivi régulier, médiation avec les habitants, etc.) ?
4- Comment puis-je garantir une gestion favorable à la biodiversité (rotation du troupeau, traitement administré aux animaux, choix des espèces animales, chargement des parcelles, etc.) ?
5- Est-ce que je connais le cadre réglementaire qui régit cette activité (Article L214, code rural, code de l’environnement, PLUI, etc.) ?
Il y a plusieurs manières de faire et heureusement ! Chaque territoire, chaque parcelle a ses particularités, son histoire, sa géographie, son écosystème, ses citoyens et leurs envies.
Les projets se tissent sur mesure et Le champ des possibles vous accompagne dans ce sens avec l’expérience et la formation adéquate. Après des temps de formation et une soutenance de notre projet en juillet dernier auprès du jury du CFPPA de La Roche sur Yon, nous avons obtenu ce mois-ci la certification « Mise en place et suivi d’une activité d’éco-pâturage » par la DRAAF pour garantir ce professionnalisme.
Pour aller plus loin, vous pouvez nous contacter ou consultez ces ressources en ligne :
– le centre d’étude et de recherches en agroécologie urbaine et écopaysage
– la plateforme animal et cité
– la charte Terre saine
Quand la nature et les animaux s’invitent en ville, cela crée de nouveaux liens.
Pour la petite histoire, sur la route qui le mène à son école, Ousmane remarque les brebis et s’en amuse. Il en parle autour de lui. Et c’est parti pour de belles rencontres avec les élèves de l’Institut médico-éducatif Pierre Garnier, les enseignants et les éducateurs.
Au rythme des saisons et du troupeau, nous choisissons de découvrir le tempérament des brebis, leur comportement grégaire et peureux, leur alimentation, leur utilité pour les insectes et les fleurs, leur toison, etc. L’occasion de tisser des histoires, de vivre des expériences collectives, de faire l’école dehors, d’être en contact avec la nature.
Loulou, Ketchi, Ardi, Meheza, l’iroquoise et compagnie pâturent paisiblement pour entretenir les espaces verts. Et elles ont désormais des prénoms qui résonnent par leur diversité et donnent envie d’explorer le monde. Merci et bravo les enfants pour votre enthousiasme, votre spontanéité et ce que vous apportez. Et ce n’est pas terminé 😉
#lespetitesprincesses #lespetitsprinces #découverte #collectif #calme #patience #nature #brebis #écoledehors #médiation
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Si l’on y croit bien entendu ! Quoiqu’il en soit pour chacun, les brebis du Champ des possibles font les stars dans le journal de La Nouvelle République !
Découvrez notre travail au long cours au fil de la lecture de cet article publié le 16 juillet 2020…
… et le point de vue de l’Université de Poitiers, premier établissement a nous avoir fait confiance et s’être engagé dans une démarche vertueuse et un contrat d’entretien par éco-pâturage.
Source : https://www.lanouvellerepublique.fr/poitiers/poitiers-pour-maud-regnier-le-bonheur-est-dans-la-bergerie
Solidaire, curieuse, désobéissante, intelligente, voici bien des qualités qui caractérisent les brebis Landes de Bretagne du Champ des possibles.
Et pourtant le tempérament suiveur et sans discernement du mouton est systématiquement mis en avant. Le mythe des moutons de Panurge de Rabelais a la vie dure. Le côté doux comme un agneau ne lui laisse que peu de chance de survivre et la brebis galeuse en prend pour son grade !
Heureusement, il existe Shaun le mouton 😉 et également des chercheurs qui ont étudié cet animal grégaire et peureux. Et contrairement aux apparences et préjugés, la réalité semble plus complexe et le mouton mal compris des hommes. Guy Theraulaz, éthologue et directeur de recherches au CNRS sur la cognition animale, a étudié les déplacements collectifs des troupeaux en pâturage. Ces observations démontrent que ces derniers ont mis en place une forme d’intelligence collective en alternant des phases de mimétisme (regroupement) et des phases de libre arbitre (dispersion). Cette stratégie leur permet d’optimiser les pâturages et la ressource alimentaire tout en se protégeant de possibles prédations : « manger sans être mangé ».
La mémoire et les facultés d’apprentissage sont également des qualités mises en avant par plusieurs chercheurs et notamment par l’Université de Cambridge qui a publié plusieurs études à ce sujet démontrant leur capacité à reconnaître une cinquantaine de leurs congénères et des visages humains en prenant l’exemple du portrait d’Obama.
Lisez ces quelques lignes pour en savoir plus :
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Découvrez les floraisons printanières et autres belles surprises aperçues lors des suivis et de la surveillance des brebis, ce relevé n’est pas exhaustif. Profitons de ce post, pour rappeler que le pâturage extensif est un très bon moyen pour améliorer la diversité floristique des milieux*.
En broutant, piétinant les herbes hautes, les brebis favorisent une hétérogénéité de la strate herbacée et permettent l’apparition d’une diversité de micro-habitats favorables à l’installation de nouvelles espèces et aux plantes annuelles. Cela profite également aux insectes floricoles, aux animaux coprophages et ceux qui hivernent dans les chaumes de graminées !
Et… n’oublions pas, dans cette diversité, l’importance du transport des graines assurée par la laine fraichement tondue des brebis !
* « Le pâturage extensif est favorable à la diversité de la faune et la flore (+ 32 % par rapport à la fauche). (…) Nos relevés viennent corroborer les analyses nationales des programmes de science participative Propage et Florilèges – prairies urbaines » Selon FLANDIN, J. & PARISOT, Chr. 2016, Guide de gestion écologique des espaces
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