Nous aimons regarder les moutons dans nos prairies mais connaissez-vous aussi leurs impacts sur la biodiversité ?
Cette question intéressante a été étudiée lors d’un stage réalisé par Angela et Lucile étudiantes en Licence 3 en Sciences et Valorisation du Végétal. La réponse à cette question est que des très nombreux impacts positifs sur la biodiversité peuvent être dénombrés !
La liste suivante n’est pas exhaustive. Il a été observé que les espèces végétales par mètre carré sont plus élevées lorsqu’il y a du pâturage. Les herbivores permettent d’éviter que les milieux se referment en mangeant les plantes envahissantes. Leurs fèces permettent de nourrir des animaux coprophages, comme un certain papillon s’appelant la Mélitée des centaurées, qui se nourrit de plantes telles que les cirses ou les centaurées, typiques des prairies mésophiles. Mais ça ne s’arrête pas là. Leur laine perdue sur les parcelles est utilisée par les oiseaux afin de construire des nids, sert de refuge aux insectes, etc. Cependant, pour que l’éco-pâturage ait un impact positif sur la parcelle, il faut calculer le chargement (nombre d’animaux sur une surface donnée) pour éviter un surpâturage ou un sous-pâturage.
Photo de la Mélitée des Centaurées (Melitaea phoebe), A : fermé, B : ouvert, C : de profil (Source : Lucile Guillon)
La Mélitée des Centaurées est un lépidoptère coprophage de la famille des Nymphalidae.
Elle tient son nom du fait que sa chenille occupe les plantes du genre Centaurea et Cirsum (Tolman
& Lewington, 1997). Il a été remarqué que les fèces de moutons étaient rapidement dégradées. Sa
présence, liée à cette dernière observation, montre la bonne santé de l’écosystème de la prairie
Tous les détails de ce travail fascinant étudiant la flore et les écosystèmes du pâturage de notre région est à retrouver ici :
- Télécharger le rapport de stage : Rapport-de-stage-GRANDEMANGE-GUILLON-Flore-et-écosystème-des-pâturages.pdf
- Référence bibliographique : GRANDEMANGE Angela, GUILLON Lucile, 2022 – Comparaison de la flore des pâturages avec la flore des zones voisines non soumises au pâturage sur le campus de l’Université de Poitiers et au jardin botanique du Deffend
Article rédigé par Angela GRANDEMANGE et Lucile GUILLON, accueillies en stage à l’Université de Poitiers en partenariat avec Le champ des possibles.
>>>> Le champ des possibles rermercie vivement Lucile et Angela pour le travail rigoureux et passionnant réalisé sur les deux parcelles en pâturage. Ces analyses et observations sont précieuses pour améliorer notre méthode de pâturage (par exemple lors de la floraison des orchidées qui cette année ont été broutées). Il nous permet d’identifier également la présence de nombreux insectes et papillons qui font la vie de la prairie, c’est tout l’objectif de notre travail 🙂
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